Les origines : du jujutsu au judo de Jigoro Kano

Issu des écoles de jujutsu de l’ère Edo, le judo naît en 1882 lorsque Jigoro Kano, alors âgé de 22 ans, fonde le Kodokan à Tokyo. Il épure les techniques dangereuses, met l’accent sur l’éducation physique et morale, et formule deux principes : Seiryoku Zenyo (meilleur emploi de l’énergie) et Jita Kyoei (entraide et prospérité mutuelle).

Le Kodokan, laboratoire des premiers kimonos blancs

Pour uniformiser la pratique, Kano instaure le keikogi blanc — l’ancêtre du kimono moderne — et un système de grades. Les élèves portent une ceinture blanche ou noire selon leur niveau.

Institutionnalisation et système des ceintures

  • 1886 : victoire éclatante du Kodokan lors des tournois de police ; le judo supplante les écoles de jujutsu.
  • 1906 : introduction des ceintures de couleurs pour motiver les élèves.
  • 1951 : création de la Fédération Internationale de Judo (FIJ/IJF).

Diffusion mondiale et reconnaissance olympique

  1. 1935-1945 : maîtres japonais envoyés en Europe, Amérique et Asie — naissance des premiers clubs occidentaux.
  2. 1964 : le judo masculin devient sport olympique à Tokyo ; le Français Anton Geesink brise la domination japonaise.
  3. 1992 : entrée du judo féminin aux Jeux de Barcelone.
  4. 2024 : plus de 200 fédérations nationales affiliées à l’IJF.

Valeurs et bienfaits d’un art éducatif complet

Le judo développe la discipline, le respect et la maîtrise de soi. Sa pratique régulière améliore la coordination, la souplesse et la confiance personnelle, tout en inculquant l’esprit de camaraderie cher au dojo.

Équipement indispensable pour débuter

Kimono de judo (judogi)
Ceintures de judo
Protections pour le Judo

Judo « tradition » vs. judo « compétition » : deux visions, un même esprit

Le judo traditionnel privilégie les kata, le travail de projection maîtrisée et l’éducation morale. Le judo sportif se concentre sur le randori, la préparation physique et la stratégie en tournoi. Tous deux partagent le code moral du judo : politesse, courage, sincérité, honneur, modestie, respect, contrôle de soi et amitié.

Conclusion : un art martial en constante évolution

De l’enceinte modeste du premier Kodokan aux tatamis olympiques, le judo a su préserver ses racines tout en s’adaptant à la modernité. Qu’il soit pratiqué pour la forme physique, la compétition ou le développement personnel, le judo reste fidèle à la devise de Jigoro Kano : « Le judo est un chemin vers la perfection du corps et de l’esprit. »

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